RECONSTITUTION HISTORIQUE : LA RESISTANCE DANS L'HERAULT
Avec l’association Les Diables Bruns : venez vivre l’expérience d’une reconstitution de la Résistance dans l’Hérault
Samedi 3 et dimanche 4 juin de 9h – 17h
Rue des Vergers, terrain proche de la crèche du Méjean
Samedi
9h00 : ouverture du camp au public avec ateliers en continu
11h00 : cérémonie au Monument aux Morts
11h30 : défilé en ville du Monument aux Mort jusqu’au camp
17h00 : fermeture du camp au public
Dimanche
9h00 : ouverture du camp au public avec ateliers en continu
17h00 : fermeture du camp
Un peu d'histoire...
Un appui ? La France libre et les Alliés
Londres ne peut ignorer longtemps le phénomène. La lutte armée des maquis de la Résistance s’apparente à ce type de guérilla où les hommes bénéficient de liaisons externes, à la dimension ici internationale. Mais la volonté du BCRA (Bureau central de renseignement et d’action) de régir à la fois la structuration, la stratégie et l’armement des maquis est souvent mal tolérée.
Surtout, la consigne d’attente du jour J pour appliquer les plans de sabotage et de guérilla généralisée se heurte à l’opposition des communistes : ils arguent du risque d’enlisement physique et moral dû à une période d’inaction prolongée. La raison principale repose toutefois sur les perceptions idéologiques de la lutte. Dans la stratégie du Front national, impliquant comme partie intégrante de la Libération une insurrection populaire politiquement encadrée, l’action immédiate permet l’implantation auprès des populations. Quant aux maquis non communistes, ils se conforment, en principe, aux directives d’action différée. Dans l’Aude cependant, les chefs départementaux FFI (Forces françaises de l’intérieur) semblent se rallier à la stratégie de la lutte immédiate, derrière le chef régional Gilbert de Chambrun. Le BCRA ne s’y oppose pas systématiquement, à condition qu’il puisse contrôler militairement et surtout politiquement les forces armées de la Résistance intérieure [6][6]J.-F. Muracciole, « La France Libre et la lutte armée »,….
Immédiate ou différée, la guérilla des maquis nécessite un soutien logistique. Les premiers parachutages ont lieu à partir de la mi-février 1944, d’abord dans le Gard, puis dans l’Aude ; dans l’Hérault, une quarantaine de parachutages ont lieu sur une douzaine de terrains, en retrait de la zone côtière où se concentre la présence allemande [7][7]P. Néolas, La Résistance dans les hauts cantons de l’Hérault…. Dès le mois de mars, les guérilleros espagnols des Pyrénées-Orientales réceptionnent un parachutage de 15 conteneurs d’armes et de vivres [8][8]J. Larrieu, « Vichy, l’occupation nazie et la résistance…. À l’inverse, les maquis de Haute-Lozère, n’ayant toujours rien reçu au mois de mai, s’équipent grâce aux imposants maquis d’Auvergne qui prennent position au mont Mouchet [9][9]E. Peytavin, De la Résistance au combat, Mende, éd. par…. Dans les Cévennes, enfin, les parachutages ne commencent que le 31 juillet, les maquisards ne disposant jusque-là que d’un armement léger obtenu par coups de main ou réquisitions. La méfiance des Alliés, l’interruption des parachutages lors du débarquement de Normandie et l’absence d’armement lourd sont autant de freins à l’équipement des maquis de la R3. À l’amertume s’ajoute le mécontentement des maquis communistes, s’estimant lésés.
(Extrait du site Internet CAIRN.INFO)